UN CAS D’EXCEPTION
UN CAS D’EXCEPTION
Publié sur cyberpresse.ca dans le cadre de La Presse Débats, le 6 mai 2011 :
Dans tout pays (ou province), il y a des programmes existants pour l’indemnisation de sinistrés. Généralement, ces programmes suffisent. Mais il y a aussi des cas d’exception où le gouvernement se doit de mettre en place un programme spécial et, de toute évidence, le cas des inondations causées par le débordement de la rivière Richelieu constitue un cas d’exception. Personne ne pouvait prévoir que le niveau du Lac Champlain pouvait augmenter d’autant. Il sera cependant difficile d’établir la limite des indemnisations car tout le monde et son voisin vont exiger une indemnisation complète. D’une part, les propriétaires riverains devront assumer une partie de la responsabilité des inondations. Dans la plupart des cas, ils ont en toute connaissance de cause construit leur résidence dans un secteur à risque d’inondations. Ils devront ainsi assumer eux-mêmes une partie des coûts alors que le gouvernement devra se limiter aux biens essentiels. D’autre part, les résidences secondaires ne devraient pas être incluses dans un programme spécial. L’indemnité devrait alors se limiter aux programmes existants, si leur cas s’applique. Finalement, il faudra prévoir une indemnisation spéciale pour les agriculteurs dont les terres ont été inondées et qui perdront fort probablement leurs récoltes. Dans leur cas, il serait surprenant que l’assurance-récolte couvre l’ensemble des dégâts.