BERTRAND CANTAT

BERTRAND CANTAT

Dans le cadre de La Presse Débats, j’ai été sollicité pour donner mon opinion sur des questions d’actualités. Voici mes réponses aux questions des dernières semaines :


Bertrand Cantat viendra chanter à Montréal dans un spectacle présenté par le TNM. Devrait-on aller applaudir un chanteur qui a battu sa conjointe à mort mais qui a purgé sa peine ? Le TNM aurait-il dû s’abstenir ou non de mettre à l’affiche une pièce de théâtre dans laquelle Bertrand Cantat jouera un rôle central ?

Je suis toujours mal à l’aise de répondre à des questions qui ont l’émotivité comme fondement. C’est le cas de ceux qui ont tué quelqu’un alors qu’ils étaient en état d’ébriété. Et c’est évidemment le cas lorsqu’il s’agit de violence conjugale comme dans le cas de Marie Trintignant. Il n’y a tout simplement pas de réponse magique. Certains diront que, si justice a été rendue, la personne qui a commis le crime devrait pouvoir reprendre sa vie normalement. D’autres diront que la justice rendue ne devrait d’aucune façon permettre à celui qui a commis le crime de reprendre sa vie comme si rien ne s’était passé. Cette façon de voir les choses s’applique évidemment à Bertrand Cantat. Il a purgé la peine imposée par la justice. Doit-il alors se cacher le restant de ses jours ou peut-il refaire sa vie. La réponse finalement est simple : n’allez pas le voir au TNM si vous êtes de ceux qui jugent qu’il a tort de revenir sur scène. Si personne ne va le voir, il sera puni au centuple.

Publié par Gaétan Frigon